Noël aux bougies Concert de Noël des Armaillis de la Gruyère
Dans l’oasis au coeur de la ville qu’est L’esprit sainf du pasteur Jean-François Ramelet, en vedette dans les lumières de Renato Häusler, le choeur des armaillis de la Gruyère chante Noël.
Dans le récit de la nativité (Luc 2), Dieu réserve l’exclusivité de la nouvelle de la naissance de Jésus à des bergers faisant pâturer leurs troupeaux dans les environs. Gageons que ceux-là étaient plus habitués aux moutons, brebis et chèvres des paysages méditerranéens qu’aux vaches (la vache se dit « armaye » en patois gruérien) familières à l’imagerie qui entourent les armaillis de la Gruyère.
Les bergers étaient, du temps où « Quirinius était gouverneur de la province de Syrie », des hommes que l’on redoutait et que l’on tenait volontiers à l’écart, dans les marges. Ils manquaient de culture ; leur gagne-pain les empêchait d’être religieusement corrects. On évitait soigneusement ces mécréants que l’on soupçonnait par surcroît de n’être que des misérables flibustiers de pâturage.
C’est à ces pâtres que le chœur céleste des anges réserve le premier concert jamais donné dans toute l’histoire de Noël. Un concert resté dans les mémoires où les anges entonnèrent l’hymne des cieux sous l’écrin des astres rayonnants, jouant avec l’écho de nos montagnes.
Brassens n’a rien inventé ; longtemps avant lui, Dieu avait déjà un faible pour les gens de mauvaise réputation.
De ce divin récital nocturne, les bergers en ont gardé l’oreille musicale et l’esprit enchanté.
Qui mieux que le chœur des armaillis de la Gruyère pouvait redire ce chant mélodieux, annonçant alentours d’une voix forte et raffinée la naissance de Celui que l’on désignera comme le berger suprême.
Illumination aux bougies
Pour l’occasion, la nef de l’église Saint-François sera enluminée des bougies de Kalalumen, référence à l’écrin de cette nuit de Judée.
Les armaillis vêtus de leur humble et riche « bredzon » chanteront en caravane dans les pas de leur directeur Nicolas Fragnière, écho terrestre du chœur des anges.
