Cours d’interprétation de Romainmôtier, Guy Bovet

Guy Bovet, orgue

Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Suite de diverses pièces extraites de ses opéras dans des transcriptions pour clavier du compositeur et de J.-P. Lécot

• Ouverture des Indes Galantes
• Menuets 1 et 2 alternativement
• Rigaudons 1 et 2 alternativement
• Prière de Pollux
• Air pour les Bostangis

Anonymes (18e siècle) probablement école de Domenico Zipoli (1688-1726)

Extraits d’un manuscrit des “reducciones” jésuites dans l’actuel Paraguay

• Preludio
• Adagio
• Giga

Luigi Ferdinando Tagliavini (1929–)

Hommage à l’occasion d’un bel anniversaire : Cantabile

Guy Bovet (1942–)

Don Quichotte, suite pour orgue (2012) d’après le roman de Miguel de Cervantes (1601)

• Où le gentilhomme Don Quichotte de la Mancha, troublé par de trop nombreuses lectures de romans chevaleresques, décide de devenir lui-même un chevalier errant, et choisit l’incomparable Dulcinée de Toboso comme reine de toutes ses pensées
• Où Don Quichotte persuade son voisin Sancho Panza de le suivre comme écuyer
• Où Don Quichotte livre bataille à des moulins à vent qu’il prend pour des géants maléfiques
• Où Don Quichotte passe la nuit entière à se languir de sa bien-aimée Dulcinée
• Où la no ble princesse Micomicona d’Ethiopie implore la protection de Don Quichotte
• Où Don Quichotte livre bataille à des outres de vin rouge, qu’il croit être les ennemis de la princesse
• De l’étrange véhicule sur lequel les amis de Don Quichotte le reconduisent sur ses terres, afin de soigner son esprit affaibli
• Où l’on assiste à la noce de Camacho le riche
• Où il est rendu compte du songe funèbre de Don Quichotte dans la caverne de Montesinos
• Où l’on fait croire à Sancho Panza qu’il est gouverneur de l’île de Barataria, et la triste fin de son règne
• De la dernière et plus amère défaite de Don Quichotte contre le chevalier de la Lune Blanche
• Où Don Quichotte tombe malade de chagrin, sa mort, et sa louange

Guy Bovet est apprécié dans le monde entier comme artiste aux multiples facettes, original, érudit et actif dans de nombreux domaines. Sa carrière de soliste le conduit régulièrement dans toutes les parties de la planète où l’on joue de l’orgue et il donne une soixantaine de concerts par an, en solo ou avec des ensembles réputés.

Sa discographie compte une cinquantaine d’enregistrements, pour la plupart réalisés sur des instruments historiques en Europe et en Amérique latine. Plusieurs d’entre eux ont été couronnés du « Laserd’Or » de l’Académie Française du Disque. Parmi ses enregistrements, on compte l’intégrale de l’oeuvre d’orgue de Jehan Alain sur l’orgue de la famille Alain, restauré et installé à Romainmôtier, et l’intégrale des concertos pour orgue et orchestre de Haendel.

Comme compositeur, il a travaillé avant tout pour le théâtre et le cinéma, mais son vaste catalogue (230 opus) comporte également des oeuvres d’orgue et instrumentales, de la musique chorale, des opéras, une comédie musicale d’église et le spectacle d’ouverture du site neuchâtelois de l’exposition nationale suisse en 2002 et « Calvin, Genève en flammes », créé en été 2009.

Il a publié des travaux musicologiques et organologiques sur les orgues d’Amérique latine et a collaboré avec UNESCO et la fondation PRO HELVETIA dans la recherche de ces instruments. Auteur d’éditions musicales, il a entre autres publié le traité et la musique de Francisco Correa de Arauxo, traduit en plusieurs langues. Il est rédacteur en chef de la revue « La Tribune de l’Orgue ». Un catalogue complet de ses oeuvres est en voie d’élaboration avec la Bibliothèque Publique et Universitaire de Lausanne.

Il a été organiste titulaire de la Collégiale de Neuchâtel de 1988 à 2009, et durant plus de vingt ans professeur à la Musikhochschule de l’Académie de Bâle. Actuellement il est chargé de cours d’improvisation au Conservatoire « G.B. Martini » à Bologne (Italie). Il a enseigné la musique d’orgue espagnole à l’Université de Salamanque de 1979 à 1999.

Guy Bovet est régulièrement appelé comme professeur de nombreuses académies et cours, et comme membre de jurys internationaux, ou comme expert lors de constructions d’orgues en Europe, Asie et Amérique.

Décoré par le gouvernement japonais pour ses activités pédagogiques, il a obtenu en 2007 le prestigieux Prix de l’Institut Neuchâtelois et a été nommé docteur honoris causa de l’Université de cette ville.

Il pense avec reconnaissance à ses parents qui lui donnèrent le jour en 1942, et à ses maîtres Jeanne Bovet, Marie Dufour, Pierre Segond et Marie-Claire Alain.

À 16 heures, présentation de l’orgue Jehan Alain à la Grange de la Dîme.