Une mise en scène de Gianni Schneider Mère Courage et ses Enfants, Bertolt Brecht

Mère Courage et ses Enfants de Bertolt Brecht, dans une mise en scène de Gianni Schneider.
Anna Fierling, dite Mère Courage, flanquée de ses deux fils et de sa fille muette, écume les champs de bataille d’une Europe dévastée, cherchant les bonnes affaires. Sans patrie ni religion, elle tire parti de sa situation avec une opiniâtreté qui fait sa légende, chaque petit profit légitime sa conduite ; à la guerre, il n’y a pas de mauvaises affaires.
La pièce en douze tableaux se passe pendant la Guerre de trente ans : Anna Fierling, une cantinière, accompagnée de ses fils Eilif et Scheizerkas, et de Kattrin, sa fille muette, traîne sa petite roulotte bâchée sur les routes. Elle achète puis vend tout ce qu’elle peut, munitions, godasses, poulets. Cette cantinière ne manque pas de lucidité : la guerre est son fonds de commerce mais elle ne veut pas le savoir. Bien évidemment, à vouloir le beurre et l’argent du beurre, elle en paiera le prix fort. Le point de rupture arrive et lui fait dire « il ne reste plus rien à vendre et plus personne n’a rien pour acheter ce rien ». Entre temps, ses deux fils et sa fille, la guerre les lui a pris. Elle se retrouve donc seule avec sa vieille charrette. Intelligente et rusée, mais âpre au gain et sans doute aveuglée qu’elle est par son malheur, elle comprend trop tard qu’elle n’a pas réussi à passer entre les gouttes…
Monter aujourd’hui Mère Courage, c’est donner à voir et ressentir un théâtre engagé et politique, c’est offrir l’occasion d’un débat sur la responsabilité de chacun, au sein de notre société et dans notre système libéral mondialisant. Un débat au delà de ce qu’est la guerre, mais ce qu’est la crise : économique, sociale, morale. Un débat sur notre fausse paix, dans laquelle de plus en plus de gens en sont réduits, aujourd’hui, à simplement survivre.
Brecht reste résolument moderne, sa voix s’élève contre les injustices, sa réflexion sur la condition humaine nous parvient en pleine lumière et c’est un acte fondamental à mon sens que de perpétuer son idéal d’un théâtre social engagé, humain et politique.
En parallèle à la pièce, je souhaite, avec mon équipe de dramaturgie et traduction, mener un travail de médiation auprès des écoles, en proposant des scolaires dans les collèges et gymnases romands et des débats avec les étudiants.
Gianni Schneider
- Gianni Schneider
- Mise en scène et scénographie
- Hélène Mauler et René Zahnd
- Traduction
- René Zahnd et Magali Tosato
- Version scénique
- Magali Tosato
- Dramaturgie
- Marion Rosselet et Aurèle Pilet
- Recherches, dossier pédagogique
- Agathe Hauser
- Assistante à la mise en scène
- Sybille Portenier
- Peinture toile du décor
- Alain Cruchon
- Construction décor
- Giuseppe Greco
- Video et direction technique
- Laurent Junod
- Création Lumières
- Maïlys Leung Cheng Soo
- Création costumes
- Antonio Miele et Sonia Geneux
- Coiffure et maquillage
- Sylvain Jacques
- Musique
- et Grégoire Léaute
- (d’après P. Dessau)
- Dominique Tille
- Coach des chants
- Xavier Munger
- Directeur de la Diffusion
- Mark Pralsky
- Site Web de la Compagnie
- Mike Wolf
- Photographe
Distribution
Emmanuelle Ramu, Roland Vouilloz, Malya Roman, Matthias Urban, Jean-Pierre Gos, Romain Daroles, Agathe Hauser, Maxime Gorbatchevky, Baptiste Coustenoble, Edmond Vullioud, Arnaud Matthey.
www.giannischneider.ch