Gli Angeli Genève J.-S. Bach, Messe en Si

C’est la plus célèbre des messes de l’histoire de la musique que Gli Angeli Genève vous propose de venir entendre à l’église de Saint-François de Lausanne le 13 septembre prochain.

Le grand testament de Bach, le témoignage majestueux de son art inégalé. La Messe en si, cette pyramide de Khéops de la musique, n’a pas encore livré tous les secrets de sa genèse et de sa destination. Protestante ? Catholique ? Pensée et compilée pour être interprétée d’un seul tenant ? Ou pas ? Destinée à Vienne ? à Dresde ? Autant de mystères autour desquels la musicologie travaille et s’interroge aujourd’hui encore.

La Messe en si n’en reste pas moins une œuvre unique dans ses dimensions et dans son ambition. Unique dans la richesse de ce qu’elle embrasse : soit les 35 années qui séparent la composition de certaines de ses parties. Ou cette omniprésence de la figure christique, de sa destinée et de toute la Trinité chrétienne dans la structure même de l’œuvre. Laquelle est un véritable puits à trouvailles numérologiques propres à convaincre les moins convaincus par ces analyses souvent peu musicales – les 27 morceaux qui la composent, le « 33 » soit la Trinité « exaltée à sa propre puissance » comme l’écrit Gilles Cantagrel…

Des analyses ici bien pertinentes donc, car elles décryptent l’œuvre d’un homme qui n’a jamais dissocié son art de sa foi, qui s’est toujours perçu comme un serviteur de Dieu bien plus que des princes, ducs, ou municipalités qui l’ont employé pendant sa carrière.

Pour cette Messe en si – que Gli Angeli Genève donnera également à Montreux, à Saessolsheim en Alsace, ainsi qu’au Musikfest de Brême – l’ensemble est comme à son habitude formé de plusieurs fins spécialistes au monde de cette musique d’aujourd’hui. Ainsi le cor de Thomas Müller, la trompette de Guy Ferber, le traverso d’Alexis Kossenko, le haubois de Gills Vanssons ou les violons de Leila Schayegh et Chiara Banchini pour n’en citer que quelques-uns, associés à une distribution vocale exceptionnelle, sauront vous emmener dans les méandres infinis de ce chef d’œuvre absolu.

Aleksandra Lewandowska, soprano
Marianne Beate Kielland, soprano
Carlos Mena, alto
Valerio Contaldo, ténor
Stephan MacLeod, basse et direction

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